On peut trouver un peu partout des huiles essentielles et à tous les prix!
Mais se valent-elles toutes? Et bien NON! Plus c’est cher, mieux c’est? Encore NON! Alors comment savoir si celle qu’on a devant soi est une huile de qualité? Comment savoir si ce qu’on vous vend pour de l’Huile essentielle est bien une huile essentielle?
Car malheureusement, OUI, il existe des huiles adultérées, c’est à dire qu’elles ont été dégradées soit dans le but de proposer des produits hors concurrence, soit de vous les vendre au prix plein vous faisant croire que vous avez un produit de bonne qualité.
1. Diluées avec autre chose comme une huile végétale ou même minérale, de l’alcool, etc.
Un petit test devrait déjà vous mettre la puce à l’oreille: Le test du buvardCe petit test consiste à déposer une goutte de votre huile essentielle sur un morceau de papier (pas du papier couché (papier lisse et / ou brillant) – l’huile glisserait dessus et ne serait pas absorbée). On laisse bien s’évaporer (cela peut prendre plus de 24h – Certaines ont bien mis 72h). |
2. Mélanger une huile essentielle chère avec une huile essentielle moins chère et lui ressemblant surtout au niveau odeur.
Exemple: ajouter du lavandin à de la lavande fine, du citron à de la bergamote, etc.
Le néophyte n’y verra que du feu, mais il est clair qu’on ne pourra attendre du produit les mêmes propriétés qu’un produit pur.
3. Mélanger une huile essentielle originale avec des composés chimiques de synthèse
Cela permet de transformer une huile essentielle en une autre proche, en rajoutant les molécules manquantes.
4. Proposer une “huile essentielle” purement de synthèse
Et vous la vendre pour de l’huile essentielle pure et naturelle!
5. Mélanger le BIO et le non BIO
La culture BIO étant plus onéreuse et plus stricte, c’est parfois tentant pour certains d’y rajouter une part de culture non BIO.
Ces huiles-là, risquent donc bien de contenir une part de pesticides, ce qui nuira évidemment à leur qualité.
6. Bâcler la cueillette
Et oui, la cueillette peut elle aussi être un facteur d’adultération si durant celle-ci le cueilleur ne fait pas attention à la plante qu’il cueille.
Si vous avez un potager chez vous ou simplement des parterres de fleurs, vous savez très bien qu’entre les plants que vous avez plantés poussent d’autres végétaux. Sur des hectares de culture, ce n’est pas forcément évident d’aller éliminer des végétaux “parasites” d’autant que pour ne pas utiliser de produits chimiques, il faut le faire manuellement.
Donc, si à la cueillette on ne fait pas attention, que ce soit par “paresse” ou par méconnaissance, on va vite se retrouver avec des éléments parasites lors de la fabrication de l’huile essentielle.
Découvrons ensemble ce à quoi il faut faire attention:
L’étiquette
Plus il y a de précisions mieux c’est! Mais cela ne veut pas dire pour autant que toutes les huiles essentielles où il manque des données sur l’étiquette soient mauvaises non plus. Les mentions qu’on devrait idéalement retrouver:
- Le nom commun de l’huile mais surtout son nom botanique
- L’huile du flacon est-elle pure? naturelle? intégralement distillée?
- La partie distillée
- La provenance de la plante
- Le Chémotype très important pour une utilisation sûre
- Le numéro de lot
- La date d’expiration (souvent notée DLU) ou au pire la date de fabrication
- Les certifications
Le nom de l’huile (commun ET botanique)
Sur les flacons, on voit le nom de l’huile en général en français. Clair que si je vous dis que j’ai une huile essentielle de Cinnamomum zeylanicum ça risque de ne pas vraiment vous parler. Mais si je vous dit que j’ai une huile essentielle de Cannelle?
On peut donc dire que le nom commun (en français pour nous francophones) est utile. Mais….. cela peut-être trompeur aussi! En effet, si on prend l’exemple du “Bois de Cèdre”: chez nous on pensera Cèdre de l’Atlas (Cedrus Atlantica), alors que dans certains pays anglophones le “Bois de Cèdre” désignera Thuja Occidentalis!!! Deux huiles essentielles totalement différentes!!!
La partie de la plante qui a été distillée
Effectivement! pour une même plante, on peut distiller plusieurs organes différents, ce qui donnera une huile essentielle différente et donc des propriétés différentes aussi!!
Pour en revenir à mon huile essentielle de cannelle, il existe par exemple l’huile essentielle de feuilles et l’huile essentielle d’écorce! Et ces deux huiles ont des propriétés totalement différentes de par leur composition! La première sera principalement anti-infectieuse alors que la seconde sera purifiante et tonique.
La provenance
Sa provenance a de l’importance car une plante cultivée en France n’aura pas les mêmes propriétés que la même plante cultivée en Afrique, déjà de par la différence de climat. L’huile qui va en résulter ne sera donc forcément pas de même composition!
Le chémotype
C’est quoi ce mot bizarre? Sans rentrer dans les détails ici (vous pouvez trouver un article entier décrivant les différentes familles biochimiques), on peut dire que le chémotype d’une huile essentielle est sa carte d’identité chimique.
Cette carte d’identité est hyper importante car c’est elle qui va déterminer l’utilité d’une huile essentielle pour telle ou telle pathologie ainsi que son terrain allergène.
Retenez aussi qu’une même plante peut avoir plusieurs chémotypes différents (histoire de compliquer un peu les choses, lol!) suivant sa provenance, son mode de culture (Thym à thujanol, Thym à thymol, …).
Le numéro de LOT
Connaître ce numéro est un gage de qualité étant donné que du coup il y a traçabilité du produit. Vous n’en aurez peut-être jamais besoin réellement mais en cas de doute, c’est toujours utile 😉
La date d’expiration
Même si les huiles essentielles ont une durée de conservation assez longue, elles ne sont pas éternelles! Une huile de qualité peut se conserver 5 ans à partir de sa date de fabrication. Une essence 2 ans. Les hydrolats c’est moins.
Attention, date de fabrication ne veut pas dire date d’achat! Vous pouvez très bien acheter une huile essentielle fabriquée il y a 3 ans. Elle pourra donc toujours être de qualité mais il faudra la consommer endéans les 2 ans!
Les certifications, les labels
Si votre huile essentielle est vendue pour BIO, vous devez pouvoir retrouver l’organisme qui a fait la certification.
Conclusion
Si, dans le meilleur des mondes, l’idéal serait d’avoir toutes ces indications sur l’étiquette du flacon, c’est rarement le cas. Que ce soit par manque de place (ben oui, les bouteilles ne sont pas très grandes), par soucis d’économie d’étiquetage, les raisons peuvent être nombreuses.
Dans ce cas, assurez-vous d’avoir l’information disponible soit dans la notice accompagnant la bouteille si vous l’achetez en magasin, soit disponible sur le site du vendeur si vous achetez via internet ou au moins disponible à la demande.
C’est le cas par exemple pour les huiles essentielles vendues sur la boutique de ce site et de la marque Floressence. En effet, ce fournisseur ayant choisi la politique du prix le plus juste, il propose un emballage et un étiquetage minimum, mais toutes les informations voulues sont disponibles à la demande 🙂
L’odeur
Si vous connaissez bien l’odeur de lavande par exemple et que l’huile qu’on tente de vous vendre ne sent pas vraiment comme vous l’espériez… Fuyez… Soit l’huile est de mauvaise qualité, soit elle est peut-être périmée (à ce sujet, vérifiez toujours la date d’expiration ou à défaut la date de fabrication) ou a encore été mal stockée, ce qui l’a altérée.
Le problème… c’est qu’on a pas toujours l’occasion de pouvoir ouvrir le flacon et mettre son nez dessus pour en sentir l’odeur….
Il y a donc une bonne dose de confiance à avoir entre le vendeur et vous.
En bref…
Observez bien les étiquettes, récoltez des avis sur telle ou telle marque (surtout si vous achetez sur internet) et surtout n’hésitez pas à poser des questions au vendeur! Plus il sera précis dans ses réponses et plus vous pourrez lui faire confiance!